Duhamel file le parfait bonheur au Colorado

Duhamel file le parfait bonheur au Colorado
Mario Duhamel était un spectateur attentif dans les gradins du Centre Marcel-Dionne lors du match entre les Voltigeurs et les Foreurs

À ses premiers pas chez les professionnels, Mario Duhamel file le parfait bonheur dans son rôle d’entraîneur-vidéo chez l’Avalanche du Colorado, devenue cette saison l’une des meilleures équipes de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Après quatre années passées dans le rôle d’entraîneur-chef des Voltigeurs, Duhamel a été embauché par l’Avalanche l’été dernier, au moment où l’organisation entreprenait un vaste plan de relance. Une décision qui a impliqué un déménagement à Denver pour sa femme, Nadia, ainsi que leurs trois enfants, Thomas, Camélia et Kellyann.

«La vie au Colorado est idéale pour les familles. On ne s’est pas sentis dépaysés. Les gens sont chaleureux et c’est un environnement paisible. L’adaptation se déroule très bien. Notre plus vieux est rentré à la maternelle et il peut déjà communiquer en anglais», a raconté Duhamel, qui a profité de la pause olympique pour assister au match entre les Voltigeurs et les Foreurs, vendredi dernier, au Centre Marcel-Dionne.

Au sein du personnel d’entraîneurs de l’Avalanche, Duhamel est notamment responsable d’étudier les tendances de l’adversaire sur vidéo. Durant les matchs, l’homme de hockey de 38 ans est en constante communication avec ses collègues derrière le banc.

«Mon rôle est très différent. Tout changement amène de l’incertitude. Il a fallu que je me réorganise, mais je vis ça très positivement. La LNH est la meilleure ligue au monde. On vit une bonne saison, alors ça facilite le tout», a-t-il partagé.

Après avoir terminé dans les bas-fonds du classement l’an dernier, l’Avalanche n’en finit plus de surprendre cette saison. Même si l’équipe a ralenti après un départ canon, elle se maintient toujours parmi les meilleurs clubs de l’Association Ouest en vertu d’une fiche de 37-16-5.

«Les joueurs avaient soif de changement, a expliqué Duhamel. La venue de Joe Sakic, Patrick Roy et Adam Foote, trois grands noms dans l’histoire de l’Avalanche, amène beaucoup de leadership. À son arrivée, Pat a voulu instaurer une belle complicité avec les joueurs. On est des partenaires avec eux. Tout le monde pousse dans la même direction. Notre esprit de corps est excellent.»

Parmi les joueurs qui impressionnent le plus Duhamel, outre le duo de gardiens composé de Semyon Varlamov et Jean-Sébastien Giguère, le jeune phénomène Nathan MacKinnon figure en tête de liste. Le premier choix au total lors du dernier repêchage domine les buteurs de l’Avalanche avec une récolte de 22 filets.

«Voir ses forces ressortir autant dans la LNH, à seulement 18 ans, c’est incroyable. Certains soirs, il est tout simplement dominant. Il est tellement fort physiquement et explosif. Je ne pensais pas que son coup de patin ressortirait autant», a commenté Duhamel.

«Nathan est un athlète fier et il a pris beaucoup de maturité depuis le début de la saison. Il s’est adapté très rapidement. Des vétérans comme Paul Stastny et John Mitchell, qui jouent au centre depuis des années dans la LNH, lui donnent d’ailleurs beaucoup de trucs.»

Duhamel est également bien placé pour témoigner de la belle histoire de Patrick Bordeleau. L’homme fort de 27 ans a fait un court passage dans l’organisation des Voltigeurs en 2006, après quoi il a roulé sa bosse dans les rangs mineurs pendant plusieurs saisons.

«Si on recule dans le junior, Bordy ne se battait pas énormément puisqu’il jouait sur les deux premiers trios. Quand il est arrivé chez les pros, il a senti qu’il devait changer son rôle. À 6 pieds et 6 pouces, il est très fort physiquement. Il a créé son rôle, puis il s’est développé dans les rangs mineurs et il a fait sa place dans la LNH. Il est devenu un gars très apprécié dans l’équipe», a témoigné Duhamel.

Au sein d’une division et d’une conférence réunissant plusieurs équipes aspirant à la Coupe Stanley, comment se définissent les objectifs de l’Avalanche?

«Comme on était 29es l’an dernier, on est encore dans un processus pour apprendre à gagner. Nos joueurs ont beaucoup progressé à ce chapitre. Bien sûr, on croit en nos chances. Notre slogan est d’ailleurs Why not us? Lors d’une rencontre à Boston en début de saison, on est allé manger au restaurant de Raymond Bourque. C’est lui-même qui nous a amené ça dans un speech. Quand une personnalité de cette trempe te lance un tel message, tu enregistres. Nos joueurs se le rappellent au quotidien. Pour l’instant, on est bien positionnés. On verra ce que ça va donner le printemps venu.»

En plus de suivre les activités des Voltigeurs via le www.journalexpress.ca, Duhamel est demeuré en contact avec Dominic Ricard, Louis Robitaille et certains de ses anciens protégés. Il se réjouit des succès des Drummondvillois cette saison.

«Mon cÅ“ur est encore ici, a-t-il confié. Je suis content pour tout le monde dans l’organisation et pour les partisans. Ils le méritent pleinement. Quand on a commencé le processus de reconstruction il y a deux ans, c’était notre objectif de redevenir très compétitifs cette saison. Ce plan a été respecté. Aux Fêtes, Dominic a pu aller chercher du renfort. Il a fait de belles acquisitions à des positions-clés.»

«Je souhaite de tout mon cÅ“ur aux Voltigeurs d’aller jusqu’au bout. Ce ne sera pas facile, parce qu’il existe une parité rarement vue dans la ligue. Ça va se jouer au printemps», a conclu l’entraîneur le plus victorieux de l’histoire des Voltigeurs en vertu de ses 154 gains en 259 parties.

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